BEYOND THE ADVANCED PSYCHIATRIC SOCIETY- A COLLECTIVE RESEARCH/ OLTRE LA SOCIETA' PSICHIATRICA AVANZATA- UNA RICERCA COLLETTIVA


cerca nel blog

martedì 29 novembre 2011

Leiris 2: LE MIRAGE EXOTIQUE EST FINI (What are we gonna do now?)



here, where great warriors dreamed conquest-
tall grass their monument




http://etd.lsu.edu/docs/available/etd-06092004-172114/unrestricted/White_dis.pdf [Robin Anita White, 
PIERRE LOTI, LOUIS-FERDINAND CÉLINE, MICHEL LEIRIS, 
AND SIMONE SCHWARZ-BART", Louisiana State University dissertation, 1999]




« Le monde de mes rêves est un monde minéral, dallé de pierres et bordé d’édifices sur le fronton desquels je lis parfois des sentences mystérieuses. C’est une longue suite d’esplanades, de galeries et de perspectives à travers lesquelles je me promène, comme dans un espace entièrement abstrait, dépouillé de toute réalité terrestre. » [Leiris, " Le monde de mes rêves ", in Le disque vert, mars 1925, p. 34]

'Minéral : nerf durci par les râles. Pierre terminale.
Ruine : l’air y bruit, l’ennui s’y amenuise.’ 

Dans l’Afrique que Michel Leiris traverse de 1931 à 1933 avec la Mission ethnologique de Marcel Griaule, et qui lui apparaît comme un fantôme, la ville de Gondar en Abyssinie, avec ses ruines et sa légende, est un lieu qui donne forme à ce fantôme, jusqu’à informer ses rêves et dominer la construction de l’oeuvre. La demière page du Journal écrite en 1929 et laissée inachevée, bien avant le départ en Afrique, exprime, par son inachèvement même, la peur du vieillissement et de la mort qui se traduit en images de pétrification, de fossilisation, mais aussi, paradoxalement, d’érosion, d’émiettement d’un moi qui tend à se réintégrer dans la minéralisation :
'Dans le voyage, il semblerait que, se livrant à l’espace et s’y jetant à corps perdu, on échappe par là-même à la marche du temps, qu’on le remonte en quelque sorte à mesure qu’elle progresse, et qu’on parvient ainsi à annuler tous ses ravages, si terribles quand on reste immobiles et voués à leurs mâchoires, ainsi qu’un minéral friable rongé par l’érosion. Cette lutte qui consiste à lutter contre l’obsession du temps en lui opposant celle de l’espace [ ... ] [inachevé].'
[Agnès Verlet'Les ruines de Gondar, ou l’effondrement du rêve africain de Leiris' , 2004- http://www.michel-leiris.fr/spip/article.php3?id_article=23#nb50]

FERNANDO GIOBELLINA BRUMANA, "El etnólogo y sus fantasmas. Leiris en África", 2001
http://rdtp.revistas.cFsic.es/index.php/rdtp/article/viewArticle/215







Gérard Cogez, "Objet cherché, accord perdu. Michel Leiris et l'Afrique", 1999 http://www.jstor.org/stable/10.2307/25156933



Anny Wynchank, "In the wings of the ethnography stage: Michel Leiris’ scientific pursuit and existential quest, 2011

Michel Leiris, "La possession et ses aspects théâtraux
chez les Éthiopiens de Gondar" (1958) [110 pages] http://classiques.uqac.ca/contemporains/leiris_michel/possession_ethiopiens_gondar/possession.html


Vincent Debaene, "Les « Chroniques éthiopiennes » de Marcel Griaule.L’ethnologie, la littérature et le document en 1934", 2007
http://gradhiva.revues.org/955




James Clifford, 'On ethnographic surrealism', 1984
http://bearsite.info/General/Philosophy/James%20Clifford%20-%20On%20Ethnographic%20Surrealism.pdf

James Clifford, 'Tell about your trip. Michel Leiris', ch. 6, pp.165-174 in 'THE PREDICAMENT OF CULTURE', Harvard University Press, 1988







Jacques Mercier. "Les traverses éthiopiennes de Michel Leiris : Amour, possession, ethnologie", L'Archange Minotaure, 2003





Claude Lévi-Strauss, 'Tristes Tropiques', 
Plon 2001 (1955)
J.P.Sartre, 'La nausèe', Gallimard, 1938
Paul Nizan, 'Aden Arabie', 1931
Louis-Ferdinand Céline, 'Voyage au bout 
de la nuit', 1932
Roger Bastide, 'Le candomblé de Bahia', Plon 
2000  (1958)
Edward Said, 'Orientalism', 1979







. . .le mirage exotique est fini. Plus envie d‘aller à Calcutta, plus de désir de femmes de couleur (autant faire l‘amour avec des vaches: certaines ont un si beau pelage). 

—Michel Leiris, L ’Afrique fantôme (1934) 












Nessun commento:

Posta un commento