Le 28 janvier 193...
Je cours au quai d'Orsay
Pour apercevoir mon maître
Mon maître, mon bien-aimé
J'avais sauté par la fenêtre
Des cheveux blonds comme le soleil
Des yeux miroir de l'infini
Une silhouette haute et fine
Ah ! comme je l'aurais suivie
J'en restais bouleversée,
Le jour et la nuit en sont troublés
Le fleuve glacé ne pouvant
Noyer tout mon élan
Avec son Altesse la distance
Reste toujours immense
Pour la vaincre d'un coup d'aile.
Le coeur n'est pas rebelle.
J'ouvre doucement ma porte
Suit tout mon escorte
Mes assidus sont là présents
La tristesse et le découragement
Mais ce jour-là comme compagnon
S'assit tout près de ma fenêtre
En la personne de mon maître
Le courage sans abandon.
Les voyages, quel effarement
Les attentats, les accidents
Comme tout cela s'accumule
Et le départ des mules !
Que son Altesse me permette
Que je lui dise tout ceci
J'ai énormément de souci
De la traîtrise de ces bêtes
Par les monts de la Cordillière
Quand les aigles planeront
Au niveau des Grands de la terre
Les Windsors se mesureront.
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